Depuis de nombreuses années, même avant que le Parti Libéral prenne le pouvoir en 2003, il n’est pas rare d’entendre les politiciens parler de programmes servant à encourager les assistés sociaux à retourner sur le marché du travail. Même encore dernièrement, lors du dévoilement du dernier budget provincial par madame Monique Jérôme-Forget, Ministre des finances, il était question d’argent injecté spécifiquement pour cette cause.
Pouvons-nous dire avec certitude que des programmes existent véritablement ? Si le gouvernement dépense de l’argent pour aider les gens démunis à retrouver leur vie, ou va cet argent, de quelle façon est-il administré ?
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Monsieur le Premier ministre Jean Charest
Édifice Honoré-Mercier, 3e étage
835, boulevard René-Lévesque Est
Québec (Québec) G1A 1B4
Monsieur le Premier ministre,
Le gouvernement offre des programmes d’aide financière visant la réinsertion au travail dans l’objectif d’inciter les prestataires d’aide sociale à envisager un avenir plus prometteur. Par la présente, j’aimerais démontrer certaines lacunes importantes qui limitent les citoyens et citoyennes les plus désireux d’entreprendre une démarche d’intégration à l’emploi. Je souhaite illustrer l’urgence de réévaluer le soutien apporté à ceux et celles qui vivent aux dépens des services d’aide gouvernementaux. C’est pourquoi, dans les quelques lignes qui suivent, vous aurez un résumé de mon expérience personnel par rapport au soutien que vous m’allouez et des problématiques auxquelles je fais face. Ainsi, vous pourrez constater à quel point les citoyens et les citoyennes sont dans l’impasse lorsque nous voulons améliorer notre avenir, que notre bonne volonté et nos espoirs se frappent souvent à un mur quasi infranchissable.
D’abord, j’ai 48 ans, cuisinier de profession, j’habite seul et je suis célibataire ayant pour seule famille, une sœur qui réside à l’extérieur du pays. Sans l’aide de cette dernière, durant la période que je m’apprête à décrire, je n’aurais probablement jamais survécu. Pour des raisons de santé, j’ai été contraint de me retirer du marché du travail. Incapable de travailler debout durant de longues heures, mes fonctions étaient devenues irréalisables. Par conséquent, ma situation s’est graduellement aggravée. Au cours des cinq dernières années, j’ai dû compter sur le programme d’aide financière de dernier recours pour survivre. À un moment où j’aurais dû mordre à pleines dents dans la vie, c’est vers l’isolement presque total que je me suis tourné, provoquant de multiples épisodes de dépression. Durant cette période, les frais que le gouvernement a du déboursé pour moi seul, en soins cliniques et hospitaliers ainsi qu’en médications ont du être astronomiques.
L’isolement aura au moins apporté un aspect positif à ma vie. J’ai fini par m’intéresser à la retouche image et à la mise en page. Considérant l’infographie comme un travail que je pouvais exercer en position « assise », c’est au printemps 2007 que l’idée de suivre un cours dans ce domaine a fait son chemin. J’ai consulté un agent du Centre d’Emploi qui m’a recommandé à une conseillère en orientation. Ensemble, nous avons déterminé sans équivoque que le choix que je venais de faire me convenait parfaitement. Emploi Québec a accepté de m’appuyer dans ma démarche et le 27 août 2007, j’amorçais mes cours au Centre de formations professionnelles Calixa-Lavalée à Montréal-Nord.Au cours de cette longue et pénible période d’inactivité qui a précédé le retour aux études, le programme financier de dernier recours, m’accordait un montant de 115$ par mois, justifié par une contrainte temporaire au travail. Ajoutez ce montant au 570$ de base, c’est avec 685$ que je devais arriver à boucler mon budget mensuel. En accédant aux cours d’infographie, le Centre Local d’emploi se voyait dans l’obligation de reconsidérer ma situation. La contrainte à l’emploi ne s’appliquant plus, on devait ramener les prestations au montant de base.
En revanche, l’aide d’Emploi Québec pour un retour aux études se traduit par une contribution de 184$ chaque mois. Une partie de ce montant couvre les frais de transport, soit la carte mensuelle CAM (Autobus-Métro) à 66,25$. Le reste (117,75$), c’est pour aider l’étudiant à mieux vivre. Je suis reconnaissant qu’on me donne l’opportunité de me rendre chaque jour à l’école via le transport en commun, mais une fois le coût de la CAM absorbé, c’est un supplément de 2,75$ que m’accorde le gouvernement, en comparaison avec ce qu’on m'allouait avant la formation. Permettez-moi de douter, monsieur le Premier ministre, de l’aide que prétend apporter votre gouvernement aux personnes désireuses de changer leur situation. En poursuivant la lecture, vous comprendrez sûrement pourquoi le reste de ma formation est sérieusement menacé.
Tout récemment, j’ai consulté Madame Doris Gervais, responsable de l’Aide financière aux adultes de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’île. Elle a procédé à une simulation comptable pour en venir à la conclusion que si je décidais d’abandonner les prestations d’aide sociale et le mince appui d’emploi Québec pour me tourner vers un prêt et bourse accordé par votre ministère, je me retrouverais avec 20$ de moins par mois, en plus d’avoir à rembourser environ le tiers du montant accordé. Madame Gervais a également déterminé que la demande de dérogation est impensable dans mon cas, puisque je reçois par le Centre d’Emploi et Emploi Québec, le maximum alloué pour un adulte aux études.
Malgré ses inquiétudes, ma grande sœur ne peut plus m’apporter son aide. Sachant que je suis sur la bonne voie, elle souhaiterait sincèrement me soutenir jusqu’à la fin de ma formation. Malheureusement, c’est devenu impossible. Je me retrouve comme bien d’autres, contraint à vivre avec comme seul montant, l’aide financière que nous offre l’état. J’ai la chance d’avoir un propriétaire qui a hérité de son édifice à logements il y a très longtemps. Les logements salubres à 455$ par mois sont extrêmement rares à Montréal. J’ai une entente avec Hydro-Québec qui me permet de débourser un peu moins chaque mois durant cette période difficile. Dans les semaines à venir, quel sera le bon choix lorsque viendra le temps de choisir entre un paiement de 70$ ou le même montant pour un sac d’épicerie ? Une fois le loyer, la CAM et l’électricité payés, c’est 162$ qu’il me reste pour le mois. J’ai rencontré plusieurs intervenants au cours des dernières semaines qui tentent de me venir en aide. On m’encourage à tenir bon et à persévérer jusqu’à la fin. On m’a soumis une liste des différents organismes d’aide alimentaire de quartier.
Je doute que ce soit suffisant. J’ai encore neuf mois de formation devant moi et je m’imagine mal continuer de cette façon. Je fonctionne un jour à la fois en espérant que demain suffira à mes besoins de base. Le contexte est loin d’être idéal pour les études, mais j’arrive tout de même à me retrousser les manches pour améliorer mon sort. Je suis parmi les premiers de classe et les nouvelles connaissances que j’absorbe chaque jour se transforment en passions. Malgré tout cela, j’ai dramatiquement besoin d’aide.
À mon avis monsieur le Premier ministre, il existe un grave problème dans votre régime d’aide financière aux études. Je suis loin d’être le seul dans cette situation. Je suis plus âgé que la moyenne des étudiants qui m’entourent et je vois des jeunes gens et des moins jeunes remplis de belle volonté, qui tirent le diable par la queue pour survivre. Je ne souhaite pas retourner au point zéro. J’aimerais retrouver cette autonomie qui me permettrait de cesser de vivre au crochet de la société. Je vous implore de revoir la réforme du programme et l’injection des fonds nécessaires aux élèves pour la réussite de nos études. Existe-il d’autres ressources que nous ignorons ? Personne autour ne semble avoir la réponse. Pour le moment, la seule constatation véritable, c'est qu'il n'existe aucun chemin autre que la souffrance excessive pour avoir droit à un avenir.
Veuillez agréer, monsieur le Premier ministre, mes sentiments les plus distingués.
Serge Verdon
Copies conformes:
Michelle Courchesne, Ministre de l'éducation, du Loisir et du Sport, Ministre de la famille
Mario Dumont, Chef du parti ADQ, Chef de l'opposition officielle
Pauline Marois, Chef du Parti Québécois
Nicolas Girard, député (P.Q.) de Gouin (Rosemont – La-Petite-Patrie)
Doris Gervais, conseillère à l'aide financière aux adultes (CSPI)
Pierre Boudreau, Directeur, Centre de Formations Professionnelles Calixa-Lavallée
Antonio Bernardelli, Directeur général de la Commission scolaire de la Pointe-de-l'Île
Pouvons-nous dire avec certitude que des programmes existent véritablement ? Si le gouvernement dépense de l’argent pour aider les gens démunis à retrouver leur vie, ou va cet argent, de quelle façon est-il administré ?
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Monsieur le Premier ministre Jean Charest
Édifice Honoré-Mercier, 3e étage
835, boulevard René-Lévesque Est
Québec (Québec) G1A 1B4
Monsieur le Premier ministre,
Le gouvernement offre des programmes d’aide financière visant la réinsertion au travail dans l’objectif d’inciter les prestataires d’aide sociale à envisager un avenir plus prometteur. Par la présente, j’aimerais démontrer certaines lacunes importantes qui limitent les citoyens et citoyennes les plus désireux d’entreprendre une démarche d’intégration à l’emploi. Je souhaite illustrer l’urgence de réévaluer le soutien apporté à ceux et celles qui vivent aux dépens des services d’aide gouvernementaux. C’est pourquoi, dans les quelques lignes qui suivent, vous aurez un résumé de mon expérience personnel par rapport au soutien que vous m’allouez et des problématiques auxquelles je fais face. Ainsi, vous pourrez constater à quel point les citoyens et les citoyennes sont dans l’impasse lorsque nous voulons améliorer notre avenir, que notre bonne volonté et nos espoirs se frappent souvent à un mur quasi infranchissable.
D’abord, j’ai 48 ans, cuisinier de profession, j’habite seul et je suis célibataire ayant pour seule famille, une sœur qui réside à l’extérieur du pays. Sans l’aide de cette dernière, durant la période que je m’apprête à décrire, je n’aurais probablement jamais survécu. Pour des raisons de santé, j’ai été contraint de me retirer du marché du travail. Incapable de travailler debout durant de longues heures, mes fonctions étaient devenues irréalisables. Par conséquent, ma situation s’est graduellement aggravée. Au cours des cinq dernières années, j’ai dû compter sur le programme d’aide financière de dernier recours pour survivre. À un moment où j’aurais dû mordre à pleines dents dans la vie, c’est vers l’isolement presque total que je me suis tourné, provoquant de multiples épisodes de dépression. Durant cette période, les frais que le gouvernement a du déboursé pour moi seul, en soins cliniques et hospitaliers ainsi qu’en médications ont du être astronomiques.
L’isolement aura au moins apporté un aspect positif à ma vie. J’ai fini par m’intéresser à la retouche image et à la mise en page. Considérant l’infographie comme un travail que je pouvais exercer en position « assise », c’est au printemps 2007 que l’idée de suivre un cours dans ce domaine a fait son chemin. J’ai consulté un agent du Centre d’Emploi qui m’a recommandé à une conseillère en orientation. Ensemble, nous avons déterminé sans équivoque que le choix que je venais de faire me convenait parfaitement. Emploi Québec a accepté de m’appuyer dans ma démarche et le 27 août 2007, j’amorçais mes cours au Centre de formations professionnelles Calixa-Lavalée à Montréal-Nord.Au cours de cette longue et pénible période d’inactivité qui a précédé le retour aux études, le programme financier de dernier recours, m’accordait un montant de 115$ par mois, justifié par une contrainte temporaire au travail. Ajoutez ce montant au 570$ de base, c’est avec 685$ que je devais arriver à boucler mon budget mensuel. En accédant aux cours d’infographie, le Centre Local d’emploi se voyait dans l’obligation de reconsidérer ma situation. La contrainte à l’emploi ne s’appliquant plus, on devait ramener les prestations au montant de base.
En revanche, l’aide d’Emploi Québec pour un retour aux études se traduit par une contribution de 184$ chaque mois. Une partie de ce montant couvre les frais de transport, soit la carte mensuelle CAM (Autobus-Métro) à 66,25$. Le reste (117,75$), c’est pour aider l’étudiant à mieux vivre. Je suis reconnaissant qu’on me donne l’opportunité de me rendre chaque jour à l’école via le transport en commun, mais une fois le coût de la CAM absorbé, c’est un supplément de 2,75$ que m’accorde le gouvernement, en comparaison avec ce qu’on m'allouait avant la formation. Permettez-moi de douter, monsieur le Premier ministre, de l’aide que prétend apporter votre gouvernement aux personnes désireuses de changer leur situation. En poursuivant la lecture, vous comprendrez sûrement pourquoi le reste de ma formation est sérieusement menacé.
Tout récemment, j’ai consulté Madame Doris Gervais, responsable de l’Aide financière aux adultes de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’île. Elle a procédé à une simulation comptable pour en venir à la conclusion que si je décidais d’abandonner les prestations d’aide sociale et le mince appui d’emploi Québec pour me tourner vers un prêt et bourse accordé par votre ministère, je me retrouverais avec 20$ de moins par mois, en plus d’avoir à rembourser environ le tiers du montant accordé. Madame Gervais a également déterminé que la demande de dérogation est impensable dans mon cas, puisque je reçois par le Centre d’Emploi et Emploi Québec, le maximum alloué pour un adulte aux études.
Malgré ses inquiétudes, ma grande sœur ne peut plus m’apporter son aide. Sachant que je suis sur la bonne voie, elle souhaiterait sincèrement me soutenir jusqu’à la fin de ma formation. Malheureusement, c’est devenu impossible. Je me retrouve comme bien d’autres, contraint à vivre avec comme seul montant, l’aide financière que nous offre l’état. J’ai la chance d’avoir un propriétaire qui a hérité de son édifice à logements il y a très longtemps. Les logements salubres à 455$ par mois sont extrêmement rares à Montréal. J’ai une entente avec Hydro-Québec qui me permet de débourser un peu moins chaque mois durant cette période difficile. Dans les semaines à venir, quel sera le bon choix lorsque viendra le temps de choisir entre un paiement de 70$ ou le même montant pour un sac d’épicerie ? Une fois le loyer, la CAM et l’électricité payés, c’est 162$ qu’il me reste pour le mois. J’ai rencontré plusieurs intervenants au cours des dernières semaines qui tentent de me venir en aide. On m’encourage à tenir bon et à persévérer jusqu’à la fin. On m’a soumis une liste des différents organismes d’aide alimentaire de quartier.
Je doute que ce soit suffisant. J’ai encore neuf mois de formation devant moi et je m’imagine mal continuer de cette façon. Je fonctionne un jour à la fois en espérant que demain suffira à mes besoins de base. Le contexte est loin d’être idéal pour les études, mais j’arrive tout de même à me retrousser les manches pour améliorer mon sort. Je suis parmi les premiers de classe et les nouvelles connaissances que j’absorbe chaque jour se transforment en passions. Malgré tout cela, j’ai dramatiquement besoin d’aide.
À mon avis monsieur le Premier ministre, il existe un grave problème dans votre régime d’aide financière aux études. Je suis loin d’être le seul dans cette situation. Je suis plus âgé que la moyenne des étudiants qui m’entourent et je vois des jeunes gens et des moins jeunes remplis de belle volonté, qui tirent le diable par la queue pour survivre. Je ne souhaite pas retourner au point zéro. J’aimerais retrouver cette autonomie qui me permettrait de cesser de vivre au crochet de la société. Je vous implore de revoir la réforme du programme et l’injection des fonds nécessaires aux élèves pour la réussite de nos études. Existe-il d’autres ressources que nous ignorons ? Personne autour ne semble avoir la réponse. Pour le moment, la seule constatation véritable, c'est qu'il n'existe aucun chemin autre que la souffrance excessive pour avoir droit à un avenir.
Veuillez agréer, monsieur le Premier ministre, mes sentiments les plus distingués.
Serge Verdon
Copies conformes:
Michelle Courchesne, Ministre de l'éducation, du Loisir et du Sport, Ministre de la famille
Mario Dumont, Chef du parti ADQ, Chef de l'opposition officielle
Pauline Marois, Chef du Parti Québécois
Nicolas Girard, député (P.Q.) de Gouin (Rosemont – La-Petite-Patrie)
Doris Gervais, conseillère à l'aide financière aux adultes (CSPI)
Pierre Boudreau, Directeur, Centre de Formations Professionnelles Calixa-Lavallée
Antonio Bernardelli, Directeur général de la Commission scolaire de la Pointe-de-l'Île
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Montréal, le 10 novembre 2008
Monsieur Nicolas Girard
Député de Gouin (Rosemont – La-Petite-Patrie)
2154, rue Beaubien Est
Montréal, (Québec)
H2G 1M6
Objet : Un député loin de ses électeurs
Monsieur le député,
Le 14 mars dernier, je faisais parvenir une lettre au premier ministre du Québec, M Jean Charest, en rapport avec la réinsertion au travail des prestataires de l’aide sociale. J’ai entrepris une formation en procédés infographiques de 16 mois en septembre 2007 qui se termine dans quelques semaines. La lettre évoquait la situation dramatique que vivent ceux qui souhaitent réintégrer le marché du travail sans aide véritable des différents paliers gouvernementaux.
J’ai adressé une copie-conforme de cette fameuse lettre à Mme Michelle Courchesne, Ministre de l'éducation, du Loisir et du Sport et Ministre de la famille, Mario Dumont, Chef du parti ADQ, Chef de l'opposition officielle et Pauline Marois, Chef du Parti Québécois. J’ai aussi adressé une copie au député de la circonscription de Gouin pour qui j’ai voté aux 3 dernières campagnes électorales, M Nicolas Girard, la personne la plus près de moi qui représente le parti politique que j’ai appuyé tout au long de mes cinquante années de vie.
Même si votre lettre était datée du 14 avril, je l’ai reçu au cours de la première semaine de mai. Je m’en souviens très bien parce que je trouvais curieux d’avoir reçu des réponses de tous, sauf de vous. La directrice de cabinet, Marie-Claude Martel qui répondait au nom de Mme Marois, m’écrivait aussitôt que le 20 mars pour me dire qu’elle portait ma correspondance à l’attention de Mme Lisette Lapointe. Le 1er avril suivant, Mme Lapointe répondait à son tour en me disant «qu’elle relancerait sans relâche le ministre responsable de l’Emploi et de la solidarité sociale, que la dignité humaine et le droit de vivre convenablement au sein d’une société riche et démocratique comme la notre sont un droit.»
Les lettres adressées au parti Libéral du Québec et à l’ADQ ont rapidement été acheminées aux membres ministériels concernés. J’ai même reçu un appel téléphonique au début du mois d’avril de Mme Manon Maheu d’Emploi Québec qui m’informait qu’elle avait été mandatée pour s’occuper personnellement de mon dossier.
Votre lettre, signée de la main de votre attachée politique, Mme Caroline Geoffroy, m’informait que vous accusiez réception de la mienne.
Elle disait également «Soyez assuré que votre requête fut portée à l’attention du député de Gouin. À cet effet, d’ailleurs, nous devrions vous faire parvenir une réponse écrite du député dans quelques jours.»
Cette réponse n’est jamais venue.
Mes attentes étaient peu élevées. Je n’attendais aucun miracle de votre part, ni du parti politique au pouvoir. Je dois admettre cependant que j’ai été très surpris de constater l’inertie dont vous avez fais preuve. Je crois que le seul fait de me sentir soutenu dans ma démarche par l’homme qui profite de mon vote pour être là où il est aurait suffit.
Le Parti Québécois est malheureusement en chute libre depuis un certain nombre d’années. En ignorant, comme vous le faites, les besoins de vos concitoyens, vous démontrez que vos préoccupations sont à l’opposé de l’essence même de votre mandat, vous échouez dans votre tentative de rapprochement, vous nuisez considérablement à l’image de votre parti et par conséquent, à la cause souverainiste.
À mon avis M Girard, c’est sur le terrain que le Parti Québécois finira un jour par faire la différence et nulle part ailleurs.
M. Serge Verdon
6621, De Lanaudière #2
Montréal, (Québec)
H2G 3B1
Copies conformes:
Pauline Marois, Chef du Parti Québécois, Journal de Rosemont – La-Petite-Patrie, Journal de Montréal
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