vendredi 2 mars 2007

Le Parti Possible

En réponse au texte "Le Parti Impossible" de Richard Martineau - 01/03/07

Pas fort votre texte du 1er mars M. Martineau… Prétendre que les péquistes n’ont rien d’autre en commun que l’indépendance en prenant comme exemple une conversation vide entre Pierre Falardeau et André Boisclair aurait du vous amener à trouver des exemples du côté des libéraux. Il existe sûrement une personne complètement à l’opposé du premier ministre actuel qui partage les mêmes idées politiques. Et si les québécois avaient foi en leur parti aussi pour gouverner et faire prospérer le Québec ? La cause de l’indépendance est là et existera probablement jusqu’au jour où elle se réalisera ou tant que le PQ existera. C’est le peuple qui donne une tout autre dimension à ce parti politique. Le parti Québécois a représenté un gouvernement majoritaire durant de nombreuses années depuis la fin des années soixante-dix et à ce que je sache, nous habitons toujours une province. Le simple fait de voter PQ ne garanti pas nécessairement la souveraineté.
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Si les gens sont actuellement si divisé, comme vous le dites, devant M. Boisclair, ce n’est pas parce que le Parti Québécois est plus difficile à gérer qu’un autre, c’est tout simplement parce que M. Boisclair n’a pas le charisme pour rallier son monde. J’ai voté PQ toute ma vie et je suis souverainiste dans l’âme. Pour la première fois depuis près de trente ans, je passe mon tour parce que je ne crois pas que le chef actuel ait la force et le leadership de mener à bien le Québec, non seulement en tant que pays, mais en tant que province. Il se prend pour qui ce jeune blanc-bec pour nous promettre un référendum à l’intérieur d’un prochain mandat de quatre ans ? Comme si le Québec pouvait se permettre un troisième référendum perdant aussi facilement qu’on perd une partie de quilles… Que M. Boisclair commence donc par prouver aux gens qu’il est en mesure de diriger son propre parti politique, qu’il commence par nous démontrer qu’il est en mesure de faire rouler rondement l’économie du Québec et gérer la province comme elle se doit. Que M. Boisclair prenne donc le temps de s’établir et de rassurer les gens autour de lui. Peut-être dans quatre ans, peut-être dans huit… Mais pour le moment, je ne ressens pas cette confiance qui me permettra de donner mon appui à cet homme et à ce parti qui est devenu à mon avis, sans âme. Je crois en la souveraineté pour toute sortes de raisons mais pour moi, elle ne représente pas un jeu. Je ne voterai jamais pour la souveraineté pour le simple plaisir mais bien parce que je crois qu’elle améliorera la situation pour nos enfants et nos petits enfants. Parce que voyez-vous M. Martineau, il existe un autre point commun entre de nombreux péquistes auquel vous ne faites pas allusion dans votre texte, c’est le gros bon sens…
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Serge Verdon