dimanche 12 juin 2011

JE NE PARLE TELLELEMENT PAS DE MARTINEAU...

Si vous saviez combien Martineau me passe 100 pieds par-dessus la tête. Dans le texte «La politique et la convergence au Québec» je m’adresse à lui, mais je parle d’un sujet qui est drôlement plus important que la toute petite personne qu’il représente.

JE PARLE DE CONVERGENCE

Je parle d’un homme extrêmement puissant qui se sert de son entreprise de publication, de son journal, de sa télévision, de ses revues, de ses journalistes pour influencer une population. On ne parle plus de Star Académie et de la manière de mousser la popularité des poulains de sa bien-aimée. On ne parle plus de TVA qui encense la revue «Le Lundi» et la revue «Le Lundi» qui glorifie TVA, on parle de subventions extrêmement importantes avec l’argent de nos impôts. On parle de manigances pour vous inciter à en arriver éventuellement à penser que de subventionner un amphithéâtre à Québec c’est une idée GÉNIALE ! On parle de manigances pour vous inciter à en arriver éventuellement à penser,
POINT À LA LIGNE... On parle d’une manipulation pure et simple de la masse. Tout ce qu’aura fait Martineau, ce pure et dure de la franchise journalistique, c’est de s’être dit «if you can’t beat them, join them».

Ça fait déjà plusieurs semaines que je remarque que la majorité des textes sont favorables à la transaction et aux subventions accordées par le provincial. Que le texte soit positif ou négatif à la cause, on s’assure de le rendre favorable aux yeux de la population. Pendant que le Journal de Montréal nous présente une série d’articles «LE QUÉBEC DANS LE ROUGE» qui dénoncent les dépenses du gouvernement chaque semaine en rapport avec le dernier budget Bachand, il est à ce demander à quel moment on finira par publier un article qui dénoncera les transactions gouvernementales entre le provincial et le municipal à Québec.

Jean Charest, le ROI des crosseurs et Pierre-Karl Péladeau s’apprêtent à négocier une transaction de centaines de millions de dollars et personne se ne se questionnent. Les «érudits» du Forum se contentent de traiter Martineau de journaleux «bas de gamme» alors que des événements d’importances capitales sont en train de se jouer, et je ne parle même pas ici de la transaction de 200M$. Si Desmarais peut le faire, alors Péladeau le peut aussi se dit-on probablement. Un régit la Presse et l’autre, le quotidien francophone le plus lu à travers l’Amérique du Nord. Ne vous surprenez surtout pas si un jour vous retrouvez en grand titre à la une des deux journaux «JEAN CHAREST, LE PLUS MEILLEUR DE TOUS LES PREMIERS MINISTRES À AVOIR GOUVERNÉ LE QUÉBEC». Parce que si Péladeau peut bénéficier des services d'un gouvernement, le gouvernement pourra très certainement bénéficier des services d'une maison de publication de plus. Et dire que Pauline se range de leur côté. Son parti est en danger et elle ne le perçoit même pas. De notre côté, nous sommes là à regarder la parade passer sans dire un mot, sans nous préoccuper de nos enfants et petits enfants...

Convergence des médias

La convergence des médias représente une stratégie économique qui consiste, pour des entreprises de communications, à chercher à tirer un avantage financier d'un fonctionnement en « synergie » des divers médias qu'elles possèdent. Cette stratégie repose sur trois éléments :
1) la concentration d'entreprises, qui fait qu'un nombre de plus en plus réduit de grandes sociétés possède de plus en plus de médias;
2) la numérisation, grâce à laquelle le contenu médiatique produit dans un langage informatique universel est facilement adaptable à n'importe quel média; et 3) la déréglementation, qui permet de plus en plus aux conglomérats médiatiques de posséder plusieurs types de médias (comme des stations de radio et de télévision et des journaux) dans un même marché, et aux sociétés de transmission de contenu (comme les câblodistributeurs) de posséder leurs propres entreprises de production de contenu (par ex. des chaînes de télévision thématiques). Cette stratégie permet aux sociétés de réduire leurs coûts en matière de main-d'oeuvre, d'administration et de matériel, d'utiliser le même contenu médiatique dans plusieurs médias, d'attirer davantage de contrats publicitaires en présentant aux annonceurs des offres globales et une formule de « guichet unique » pour un certain nombre de plates-formes médiatiques, ainsi que d'accroître la reconnaissance de marques auprès des auditoires et la fidélité à ces marques grâce à la publicité et à la vente croisées. En même temps, ce type de stratégie hausse considérablement les barrières pour les nouveaux venus cherchant à pénétrer les marchés médiatiques, ce qui limite la concurrence pour les entreprises convergentes

Bien que les propriétaires de médias n'aient réalisé jusqu'ici qu'une petite partie des bénéfices attendus de la convergence, certains des coûts sociaux de cette dernière sont déjà évidents. Le contenu médiatique est de plus en plus traité comme n'importe quel produit et la notion de service public passe au second plan, après celle des intérêts de l'entreprise privée. Le coût élevé des fusions d'entreprises a amené les compagnies convergentes à rechercher le profit en réduisant leurs coûts plutôt qu'en augmentant leurs investissements dans les services de communication. Le pouvoir que des sociétés tentaculaires comme BCE, CanWest Global, Quebecor et Rogers exercent sur le marché fait qu'il est de plus en plus difficile pour de nouveaux joueurs de leur faire concurrence et réduit les choix qui s'offrent aux consommateurs en matière de sources d'information et de divertissements. Dans les médias d'information en particulier, le personnel des salles de rédaction a été considérablement réduit et les journalistes se voient demander de produire chaque jour plus de reportages, lesquels peuvent être utilisés par plus d'un média d'information. Cette tendance risque d'entraîner une réduction de la quantité, de la qualité et de la diversité des reportages d'actualités.