mercredi 28 mars 2007

Un électrochoc pour le PQ

Texte publié sur le blogue de Richard Martineau le 28 mars 2003
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Le jour du vote, quelques heures après être passé aux urnes, je répondais à M. Parizeau qui traitait tout les séparatistes dissidents de végétariens. En faisant référence au syndrome du marteau, il suggérait en quelque sorte de voter P.Q. sans tenir compte de notre évaluation personnelle du Parti.

J'écrivais "je suis péquiste souverainiste de souche. Pour construire mon pays, je n’utiliserai jamais un outil qui risque de m’péter dans les mains à tout moment. Loin d’être un pur et dur, je me considère comme un souverainiste lucide qui souhaite une souveraineté intelligente. Je reconnais surtout qu’un troisième référendum perdant rendrait la cause encore plus stérile qu’elle ne l’est au moment actuel". C’est dans l’isoloir, devant le bulletin de vote que j’ai pris la décision d’accorder mon vote à un autre parti que le Parti Québécois pour la première fois en huit élections provinciales. Les mots de M. Parizeau et l’insistance de M. Boisclair de vouloir plaire aux purs et durs avant de rassurer le peuple et de satisfaire ses besoins m’auront incité à déserter.
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Le Parti Québécois ne renouvelle pas sa manière de séduire le peuple. Le référendum de 1995 nous a démontré à tous que la souveraineté serait quasi impossible sans l'appui des nouveaux arrivants qui se font plus nombreux à chaque année. Le regroupement multiculturel du Québec avait les yeux tournés vers nos dirigeants politiques au cours des derniers mois en raison du brouhaha causé par les accommodements raisonnables. Le Parti Québécois se devait d'être solide et de trouver les mots justes pour non seulement trancher mais aussi séduire les groupes ethniques québécois. À mon avis, M. Boisclair a raté une belle occasion de mettre un tas de gens de son bord. Pour rallier la majorité des 7M de québécois à la cause, le Québec a besoin d'un leader, d'une personne qui, par ses paroles et actions, fera bouillir le sang dans les veines de ceux qui seront à l'écoute.
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En parallèle, contrairement à d’autres qui jugent bien sévèrement et surtout bien rapidement, André Boisclair m’a agréablement surpris au cours du dernier mois. Aucun coup de foudre envers ce jeune chef depuis le jour de sa nomination par les militants. Très peu d’espoir également de voir le Parti Québécois progresser en rapport avec l’élection de 2003 à l’approche de la dernière campagne. En d’autres mots, M. Boisclair n’arrivait tout simplement pas à me convaincre avec sa langue de bois.
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Puis, vint la campagne 2007. Je l’ai vu prendre de l’assurance et démontrer qu’il apprenait à maîtriser l’art d’être le premier de son parti. Il est jeune et en est à ses premiers pas comme chef. Je crois qu'il a fait un travail remarquable dans les circonstances. La progression se faisait sentir à mesure que la campagne avançait et en ce qu me concerne, c’est un point qu’il ne faut pas négliger. Si c’est par les échecs qu’on devient meilleurs, il aura eu besoin d’une épreuve aussi difficile à avaler que sa troisième position du 26 mars pour devenir plus grand. Le personnage m’a impressionné par sa force de caractère et sa capacité à se tenir debout malgré vents et marée. L’histoire de cocaïne est déjà loin derrière et je crois sincèrement qu’avec le temps, l’homophobie fera place au respect, la compassion et la confiance. Les québécois finissent toujours par respecter ceux qui se tiennent debout mais bien souvent, la patience leur fait défaut. On reproche souvent au Canadien de Montréal de tirer sur la plogue trop rapidement avec ses jeunes loups, il faut croire que le Québec tout entier lui ressemble… Je me demande bien lequel des deux a déteint sur l’autre ? On reproche à André Boisclair sa langue de bois et son incapacité de communiquer avec les régions, tout à coup, on encens Mario Dumont parce qu’il rejoint les gens du peuple… Où était ce même Dumont en 2003 ? Vous ne vous souvenez pas de la gueule qu’il faisait en constatant la réponse des québécois qui avait élu seulement 4 députés sur 125 ? Qui d’entre-vous aurait pu prédire à cette époque les quarante et un siège de 2007 ?
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Le Parti Québécois actuel est en reconstruction. Je suis parfaitement d’accord avec Louise Beaudouin qui dit que son organisation n’a plus les moyens de dévorer ses chefs comme il le fait tout le temps. LE P.Q. A BESOIN DE CHANGER DE MENTALITÉ, IL A BESOIN DE RETROUVER UNE STABILITÉ. Il a besoin de se regrouper mais surtout de S’APPUYER à l’interne. Il est devenu une organisation sans âme parce qu’il coupe la tête de ses chefs comme on coupe des têtes de poules. Il panique à la moindre saute d’humeur de la population ou à la moindre pression médiatique. Duceppe, Curzi, Landry, même Dieu le père, oubliez le Parti Québécois si l’esprit d’équipe et le désir pour tous de tirer dans la même direction ne se manifeste pas.
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Oui c’est dur ce qui arrive au P.Q. mais en même temps, ça peut être extrêmement bénéfique si on arrive à comprendre ce qui se passe.
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Votre façon de décrire l’évolution du rêve souverainiste M. Martineau m’a fait sourire. Vous êtes passé de l’ambition émotionnelle à la rationalisation de l’espoir d’une manière bien coloré. Les souverainistes des années soixante-dix jouaient définitivement la corde de l’émotion mais leur intention n’en était pas moins stratégique économiquement et culturellement parlant. Quand je dis que le Parti Québécois n’a plus d’âme, vous tombez dans le mille avec vos propos. C’est vrai qu’on aura eu à troquer la guitare pour la calculatrice mais je doute que les fédéralistes en soient la seule cause. Trente années ont passées depuis les beaux jours de René Lévesque et l’évolution de la situation économique du Québec commandait une telle analyse par elle-même. Souvenez-vous de l’ampleur du Journal de Montréal de l’époque et regardez aujourd’hui en direction de Québécor. Les questions ne sont plus exactement les mêmes. Mais vos propres textes au cours des derniers jours ont témoignés de cette corde sentimentale qui semble toujours exister en région. Le béton n’a pas encore remplacé nos champs de fleurs à la grandeur de la province et certaines personnes semblent encore accrochées à l’authenticité de notre culture et de nos valeurs. Paradoxalement, ces mêmes personnes à travers le Québec ont remanifestés, plus fort que jamais son besoin de changement. Au lendemain des élections, désillusionné par les résultats M. Boisclair a mentionné qu’il était clair que les québécois ne voulaient pas d’un troisième référendum. Mais la vraie question pourrait être la suivante ; Est-ce que ce sont les québécois qui ne sont pas prêt à un changement aussi radical que la souveraineté ou est-ce le Parti Québécois qui n’a pas encore trouvé la véritable façon d’aborder la question ? Parce qu’en ce moment, à l’intérieur même du parti, elle est là la vraie bataille entre la calculatrice et la guitare. En 1995, la ligne séparait les francophones des anglophones et des allophones et je doute sincèrement que la situation ait changés à ce point. Les personnes à convaincre demeurent les mêmes mais le travail n’a tout simplement pas été fait. Face à l’inertie et à la confusion qui règne au sein du Parti Québécois, le bleu de 95 à tout simplement changé de couleur.
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Pour moi, la poésie, le romantisme de la souveraineté, le déséquilibre fiscal et les points d’impôts forment un tout. Effectivement, je ne vois plus la souveraineté du Québec comme à mes vingt ans et Dieu merci. Le Québec évolue et les gens qui le compose aussi. Je ne vois plus non plus le reste du Canada comme nos ancêtres l’ont imaginé il y a 500 ans. Ces gens là auraient possédé des calculatrices et des ordinateurs qu’ils auraient peut-être vu les choses autrement. Je n'appuis pas le Parti Québécois inconditionnellement comme j'appuis le Canadien de Montréal simplement parce que pour moi, la souveraineté du Québec n’est pas un jeu. Je n’appuierai jamais un parti politique aveuglement par simple fanatisme. On ne se bat pas pour un deux points au classement ou une coupe Stanley à la fin de saison. Je crois en la souveraineté, je crois que nous devons tous tirer dans la même direction pour préserver notre culture pour les décennies à venir pendant que nous représentons toujours une majorité sur notre territoire. Je ne crois plus en la nécessité d’élire un gouvernement central qui doit être amener à gérer un territoire aussi vaste que le Canada. Surtout, je ne crois plus que nous avons à être administré en double. Je crois sincèrement en notre capacité de prendre en mains notre sort sans dépendre sur personnes d’autres que nous-même. Je frôle la cinquantaine et lorsqu’on pense que le Parti Québécois obtient généralement la chance d’être élu une fois aux quatre ans, je devrais être le premier pressé par le temps. Mais je ne le suis pas. J’aimerais bien voir un Québec souverain avant de mourir mais en même temps, je me dis que le Québec et l’ensemble de son peuple est beaucoup plus important que mon ego. Peut-être suis-je un fervent partisans des conditions gagnantes, mais pour moi, ce n’est pas un jeune blanc bec d’une trentaine d’années qui en est à ses premières heures à la tête d’un parti qui est devenu sans âme qui va venir me dire qu’il se sent prêt à décoller la province du reste du pays. Les fils se touchent dans ma tête lorsque je l’entends ces mots, c’est plus fort que moi. M. Boisclair aurait eu avantage à rassurer les gens en se concentrant sur la gestion de la province et au redressement des différents besoins immédiats de la population. Il n’avait pas à plaire aux purs et durs, il devait surtout plaire à l’ensemble de la population. Une fois établi au sommet, il aurait pu travailler sur deux plans à la fois, le redressement du contexte social et en parallèle, convaincre les québécois de la faisabilité d’une souveraineté. M. Boisclair et son parti on parlé de la coupe Stanley avant même de mettre un pied dans les séries éliminatoires. En d’autres mots, avant de parler de souveraineté, M. Boisclair a des choses à prouver.
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Je ne souhaite pas pour autant son départ. Je suis conscient que l’homme aura besoin de temps pour apprendre et s’imposer. La majorité des hommes politiques ont tous passés par des moments plus difficiles avant d’être reconnu. Je le répète, d’après moi, le P.Q. a besoin, bien avant un nouveau chef, de s’unir et de s’appuyer entre eux. On a besoin d’une équipe qui travaillera ensemble pour ressasser son plan d’action. C’est l’ensemble des membres du parti qui arrivera à développer les capacités de son nouveau chef par son appui et sa confiance. De son côté, le peuple québécois s’habituera éventuellement à voir M. Boisclair jour après jour et finira bien par l’accepter. Je crois que dans son cas, bien appuyé par une organisation déjà établi, l’ascension se fera plus rapidement que pour Mario Dumont.

lundi 26 mars 2007

M. Parizeau, mon vote est allé ailleurs

En référence à l'article du Journal de Montréal du 24 mars 2007

M. Jacques Parizeau.

Je suis péquiste souverainiste de souche. Je suis loin d’être végétaliste M. Parizeau. Pour construire mon pays, je n’utiliserai jamais un outil qui risque de m’péter dans les mains à tout moment. Loin d’être un pur et dure, je suis un souverainiste lucide qui souhaite une souveraineté intelligente. Surtout, je reconnais qu’un autre référendum perdant, ne ferait que nuire à la cause. M. Boisclair m’a agréablement surpris durant la campagne. Il prend de l’assurance et démontre qu’il apprend à maîtriser l’art d’être un chef de parti mais le fanatisme qu’il illustre en tenant mordicus à son référendum, même minoritaire, me déplait énormément. Peut-être dans quatre ans, arrivera t-il à nous prouver qu’il est en mesure de bien gérer une province avant de prétendre être en mesure de gouverner un pays. Pour le moment, mon vote est allé ailleurs.
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Texte publié sur Québec-Politique. Pour voir les réactions, cliquez ici

samedi 24 mars 2007

C'est pas moi, c'est lui...

Texte publié sur le blogue de Richard Martineau le 23 mars 2007

Je me pose certaines questions depuis quelques jours et je ne sais trop vers qui les diriger. Je choisis donc un topic tout Charest pour établir mon questionnement.

Jean Charest revient sans arrêt sur l’erreur du P.Q. d’avoir envoyé une partie du corps médical trop rapidement à la retraite. Ça en était désolant de le voir dissimuler à répétitions les erreurs de son propre parti derrières les frasques du gouvernement péquiste au cours du dernier débat des chefs. C’est clair pour tout le monde; le Parti Québécois a commis une erreur, je me souviens même d’avoir entendu Bernard Landry le reconnaître durant la campagne de 2003.

Ma question est la suivante. En quelle année ont eu lieu ces fameuses coupures ? Est-ce qu’on a procédé au démembrement du personnel médical lors du dernier ou avant-dernier mandat du P.Q. ? Parce que si je me rappelle bien, le geste a été posé par l’administration Bouchard du temps où Bernard Landry était ministre des finances.

Il est clair dans mon esprit que la décision de procéder aux préretraites a été prise et mit de l’avant bien avant la campagne de 2003. On parle de 7 ou 8 ans, peut-être plus… C’est certain qu’un geste comme celui là provoque des répercussions pour un certain nombre d’années mais en même temps, il faudrait peut-être revenir sur terre et remettre la situation dans ses justes proportions. Les retraites ont touchés les personnes de 55 ans et plus. En 2007, la majorité de ces personnes serait retraités de toutes manières. C’est certain, on a créé un vide plus rapidement mais ce vide serait apparu d’une façon ou d’une autre. La petite madame qui serait restée jusqu’à 62 ou 63 ans, plutôt que de partir à 55 ans n’aurait pas enfanté 3 infirmières avant de quitter. Le fait d’avoir gardé tout ce beau monde plus longtemps n’aurait pas incité d’avantage nos jeunes à se diriger vers les hôpitaux.

Le geste du Parti Québécois à l’époque, visait une amélioration du budget québécois et l’atteinte du déficit zéro. Une intention noble mais qui représentait tout de même une erreur de taille, tant dans le domaine de la santé que pour la réputation de l’administration Bouchard. M. Charest a déjà profité des erreurs du P.Q. en 2003. Il en redemande en 2007. Il nous prend pour des imbéciles en nous ramenant toujours la même chanson. Il évite ainsi de reconnaître une fois de plus, que les objectifs promit durant la campagne précédente n’ont pas été atteints. Le problème en santé existe, il est bien réel. Je crois sincèrement qu’il aurait fini par apparaître peu importe le partie politique au pouvoir entre 1995 et 2003. Maintenant, ce que je souhaiterais comme premier ministre, c’est un adulte responsable qui travaille d’arrache pieds mais ce que je souhaite surtout, c’est un homme qui arrête de pointer du doigt son voisin comme le ferait un petit enfant en culotte courte.

mercredi 14 mars 2007

Le Débat des Chefs 2007

Souverainiste et péquiste depuis toujours, le coup de foudre envers le nouveau chef du parti est plutôt faible. Je réalise cependant que je me dois de donner la chance au coureur. Après avoir été nommé par les militants André Boisclair s’est effacé pendant plusieurs mois avant de se présenter à l’Assemblée Nationale. Complètement invisible à un moment où les libéraux accumulaient déceptions par dessus désillusions, la personne la plus importante de l’organisation brillait par son absence. Déjà déçu d’avoir vu l’inestimable expérience de deux grands piliers du P.Q. disparaître aussi rapidement par les départs de Bernard Landry et Pauline Marois, je donnais mon appui à un mouvement sans chef visible pour la première fois depuis que je m’intéresse à la Politique. Et puis un jour, il est sorti de l’ombre… C’est lorsque je l’ai entendu dire tout haut "M. Charest ! Vous avez pensé que les québécois vous ont CRU ? Vous êtes CUIT" que j’ai, sans le vouloir, donné une image à toutes les attaques à venir à ce nouveau leader du Parti Québécois.
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Je dois admettre que j’ai eu du mal à ma réconcilier avec l’image du politicien. Un préjugé bien encré dans le subconscient ? Peut-être… Mais je pouvais faire peu pour changer la perception qui s’était installé dans mon esprit, sauf peut-être laisser le temps passer et espérer recevoir une information nouvelle qui me servirait à me rapprocher un peu… Je ressens probablement le besoin d’être rassuré. L’insécurité s’impose bien souvent lorsque se présente une simple rupture dans une vie de couple. L’appréhension de l’inconnu se manifeste aussi sévèrement lorsqu’un individu se retrouve du jour au lendemain sans travail. Les peurs sont légitimes, mêmes celles qu’on n’identifie pas sur le champ. Je vais vous dire qu’il faut une sapré dose de charisme et de force de caractère pour transporter sur ses épaules le poids d’une rupture entre une province et un pays. Il faut être drôlement convaincant et projeté une confiance sans limite. C’est ce que j’ai besoin de ressentir lorsque je regarde le dirigeant du concept de la souveraineté de mon pays.
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M. Boisclair grandi
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Si les bons vins s’améliorent avec les années, il est à prévoir que M. Boisclair pourrait être celui qui transformera le Québec de manière significative. Curieusement, à mesure que la campagne électorale avance, il développe une assurance surprenante. Sa prestance à l’émission télévisée animée par Claude Charron «Madame, monsieur, posez votre question!» se compare de la même manière. Plus l’émission défilait, plus M. Boisclair répondait avec aplomb. Rien à comparer avec son apparition à «Tout le Monde en Parle» où il semblait craindre d’avantage les allusions farfelues de Danny Turcotte que les questions de Guy A. Lepage. Hier soir, à mon avis, M. Boisclair a fait un travail remarquable pour un homme qui se présentait à son premier débat politique. Parce que la majorité des gens nourrissait l’impression que son manque d’expérience le dirigerait vers un échec certain, il est probablement celui qui aura le plus étonné. Il a su mettre en évidence le refus des ses adversaires de simplement répondre aux questions posées. Malgré les nombreuses tempêtes M. Boisclair prend de l’assurance à chaque jour et donne l’impression qu’il maîtrise ses dossiers de plus en plus. Il est peut-être en train de nous démontrer à tous qu’à l’instar des préjugés, il est en mesure de résister aux nombreuses attaques portées contre lui et de se tenir debout. Je doute qu’il soit élu premier ministre en 2007 mais je commence à avoir bon espoir qu’il soit en mesure de rapatrier l’ensemble des québécois d’ici 2111. C’est à mon avis, le point le plus important de la présente campagne. Le Parti Québécois est en chute libre et a certainement besoin d’un vrai chef de parti.
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Un Mario Dumont déculotté
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Personnelement, je trouvais désolant de voir Mario Dumont patiner comme il l’a fait pour se défaire de situations auxquelles il n’avait aucun contrôle. «Question simple… Vous êtes économiste de formation, diplômé de Concordia, c’est quoi la marge de manœuvre du Québec par année ?» En tant que simple citoyen, que je sache ou non que la marge de manœuvre se situe à $700M pour l’année en court a très peu d’importance. Mais que M. Dumont, un homme qui prétend avoir des promesses chiffrées à proposer, un homme qui massacre les enveloppes budgétaires de ses opposants durant la campagne et surtout, un homme qui se présente pour devenir le premier ministre du Québec, soit totalement dérouté par la question dépasse l’entendement. Troisième fois en moins d’une semaine que M. Dumont se retrouve en position d’extrême faiblesse. Deux fois à l’émission «Tout le Monde en Parle» devant, à tour de rôle, Guy A. Lepage et Chantal Hébert et hier soir devant M. Boisclair. À mesure qu’on s’éloigne du débat, son fameux lapin qui faisait références au viaduc de Laval s’avère un coup d’épée dans l’eau. Tôt au lendemain du débat, des documents officiels viennent prouver le contraire de ce qui a été mentionné concernant cette affaire. Il serait étonnant que M. Dumont ait été en mesure de prévoir un tel coup mais en bout de ligne, le lapin aura eu au moins l’utilité d’attirer l’attention du peuple sur autre chose que la fameuse question concernant la marge de manœuvre du Québec.
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Pourtant, plusieurs consacre la victoire (du débat) à notre Mario national simplement en raison des idées nouvelles qu’il apporte. Je suis le premier à souhaiter des changements majeurs pour le territoire québécois. Je suis le premier à souhaiter qu’un homme se lève pour nous proposer une gestion épurée du budget provincial. Je souhaite justement la souveraineté pour couper les dépenses au maximum parce que je suis à bout de souffle de payer taxes et impôts en double depuis près d’une trentaine d’années. Je souhaite la souveraineté parce que je souhaite toutes sortes de changements qui sont à mes yeux nécessaires pour administrer un territoire sainement. C’est bien beau d’avoir des idées nouvelles mais encore faut-il être en mesure de chiffrer l’ensemble de ses projets et d’en connaître l’impact sur la société. Le parti Québécois rêve d’un Québec souverain depuis plus de quarante ans. M. Dumont a probablement lu les articles du Journal de Montréal il y a un peu moins d’un an qui traitait du système scolaire en Finlande pour en arriver à proposer l’abolition des commissions scolaires. Je l’avoue, l’idée m’avait aussi séduite au moment de lire l’article mais de là à en faire une promesse électorale quelques mois plus tard semble relever beaucoup plus de l’opportunisme que du gros bon sens.
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En parallèle, M. Dumont qui qualifie de rêves les projets souverainistes de M. Boisclair, semble oublier que près de 50% de la population en 1995 rêvait avec lui. Qu’est-ce que l’Autonomisme devant un gouvernement fédéral à Ottawa si ce n’est pas un rêve ? Comme l’a si bien dit M. Boisclair hier soir, "L'autonomie, si ça existait, on l'aurait!". M. Dumont obtient plus de crédibilité en 2007 qu’il en avait obtenu en 2003. Lui aussi prends de l’assurance dans ses propos mais ses faiblesses sont plus évidentes que celles de ses adversaires. Personne ne s’attend à ce qu’il soit élu et sa popularité progressive n’aura aucun autre résultat que de provoquer une possibilité d’un gouvernement minoritaire qui affaiblira les pouvoirs des élus en place (qu'ils soient péquistes ou libéraux) et un mandat plus court. Des élections aux deux ans au fédéral pour un Harper minoritaire et des élections aux deux ans au Provincial… Lorsqu’on pense à tout cet argent dépensé, YOUPPE DOO
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Jean Charest, le vendeur de voitures usagées
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Le plus grand menteur qu’il m’ait été de voir dans toute ma vie. Un homme politique que j’arrive à respecter malgré tout pour sa force de caractère. J’ai qualifié M. Charest de "plus grand menteur" bien avant que M. Boisclair se serve de ce qualificatif durant la dernière campagne. M. Charest est prêt à tout pour arriver à ses fins. Peu importe que les accomplissements de ses prédécesseurs soient bons ou mauvais, du temps qu’il régnait à l’opposition, c’était toujours mauvais. Vous allez me dire que c’est le rôle d’un chef de l’opposition en politique ? Je vous réponds "pas nécessairement". Le rôle du politicien est de contribuer à l’essor du territoire pour lequel il s'engage et non de prôner l’inverse de ce qui est bien pour le peuple dans le seul but de satisfaire ses besoins propres ou ceux de son parti. Dans ce sens, M. Landry était un bien piètre chef d’opposition simplement parce qu’il ne possédait pas les travers de M. Charest. M. Charest est beaucoup moins arrogant depuis qu’il a prit les commandes du Québec. Ses objectifs sont à moitié atteints lorsqu’on pense à ses aspirations au fédéral. Mais le mensonge est toujours sa plus grande force. Les gens ont besoin d’entendre que le Québec est en santé et qu’il représente un paradis pour la famille. Que les impôts n’ont pas été diminués tel que prévue mais qu’un autre mandat amènerait le parti à progresser dans ce sens. Le peuple a besoin de se faire dire que les listes d’attentes ont diminuées dans les hôpitaux et qu’on a allégé l’achalandage dans les urgences même si tout le monde sait qu’en réalité, il en est rien. M. Charest a été hier soir beaucoup moins agressif qu’en 2003. Il se voulait rassurant, tel un père de famille qui a fait ses preuves. M. Charest a vendu l’illusion au peuple québécois qu’il avait réussi. Le peuple québécois a acheté. Vous verrez le 26 mars prochain.

vendredi 2 mars 2007

Le Parti Possible

En réponse au texte "Le Parti Impossible" de Richard Martineau - 01/03/07

Pas fort votre texte du 1er mars M. Martineau… Prétendre que les péquistes n’ont rien d’autre en commun que l’indépendance en prenant comme exemple une conversation vide entre Pierre Falardeau et André Boisclair aurait du vous amener à trouver des exemples du côté des libéraux. Il existe sûrement une personne complètement à l’opposé du premier ministre actuel qui partage les mêmes idées politiques. Et si les québécois avaient foi en leur parti aussi pour gouverner et faire prospérer le Québec ? La cause de l’indépendance est là et existera probablement jusqu’au jour où elle se réalisera ou tant que le PQ existera. C’est le peuple qui donne une tout autre dimension à ce parti politique. Le parti Québécois a représenté un gouvernement majoritaire durant de nombreuses années depuis la fin des années soixante-dix et à ce que je sache, nous habitons toujours une province. Le simple fait de voter PQ ne garanti pas nécessairement la souveraineté.
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Si les gens sont actuellement si divisé, comme vous le dites, devant M. Boisclair, ce n’est pas parce que le Parti Québécois est plus difficile à gérer qu’un autre, c’est tout simplement parce que M. Boisclair n’a pas le charisme pour rallier son monde. J’ai voté PQ toute ma vie et je suis souverainiste dans l’âme. Pour la première fois depuis près de trente ans, je passe mon tour parce que je ne crois pas que le chef actuel ait la force et le leadership de mener à bien le Québec, non seulement en tant que pays, mais en tant que province. Il se prend pour qui ce jeune blanc-bec pour nous promettre un référendum à l’intérieur d’un prochain mandat de quatre ans ? Comme si le Québec pouvait se permettre un troisième référendum perdant aussi facilement qu’on perd une partie de quilles… Que M. Boisclair commence donc par prouver aux gens qu’il est en mesure de diriger son propre parti politique, qu’il commence par nous démontrer qu’il est en mesure de faire rouler rondement l’économie du Québec et gérer la province comme elle se doit. Que M. Boisclair prenne donc le temps de s’établir et de rassurer les gens autour de lui. Peut-être dans quatre ans, peut-être dans huit… Mais pour le moment, je ne ressens pas cette confiance qui me permettra de donner mon appui à cet homme et à ce parti qui est devenu à mon avis, sans âme. Je crois en la souveraineté pour toute sortes de raisons mais pour moi, elle ne représente pas un jeu. Je ne voterai jamais pour la souveraineté pour le simple plaisir mais bien parce que je crois qu’elle améliorera la situation pour nos enfants et nos petits enfants. Parce que voyez-vous M. Martineau, il existe un autre point commun entre de nombreux péquistes auquel vous ne faites pas allusion dans votre texte, c’est le gros bon sens…
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Serge Verdon