samedi 24 mars 2007

C'est pas moi, c'est lui...

Texte publié sur le blogue de Richard Martineau le 23 mars 2007

Je me pose certaines questions depuis quelques jours et je ne sais trop vers qui les diriger. Je choisis donc un topic tout Charest pour établir mon questionnement.

Jean Charest revient sans arrêt sur l’erreur du P.Q. d’avoir envoyé une partie du corps médical trop rapidement à la retraite. Ça en était désolant de le voir dissimuler à répétitions les erreurs de son propre parti derrières les frasques du gouvernement péquiste au cours du dernier débat des chefs. C’est clair pour tout le monde; le Parti Québécois a commis une erreur, je me souviens même d’avoir entendu Bernard Landry le reconnaître durant la campagne de 2003.

Ma question est la suivante. En quelle année ont eu lieu ces fameuses coupures ? Est-ce qu’on a procédé au démembrement du personnel médical lors du dernier ou avant-dernier mandat du P.Q. ? Parce que si je me rappelle bien, le geste a été posé par l’administration Bouchard du temps où Bernard Landry était ministre des finances.

Il est clair dans mon esprit que la décision de procéder aux préretraites a été prise et mit de l’avant bien avant la campagne de 2003. On parle de 7 ou 8 ans, peut-être plus… C’est certain qu’un geste comme celui là provoque des répercussions pour un certain nombre d’années mais en même temps, il faudrait peut-être revenir sur terre et remettre la situation dans ses justes proportions. Les retraites ont touchés les personnes de 55 ans et plus. En 2007, la majorité de ces personnes serait retraités de toutes manières. C’est certain, on a créé un vide plus rapidement mais ce vide serait apparu d’une façon ou d’une autre. La petite madame qui serait restée jusqu’à 62 ou 63 ans, plutôt que de partir à 55 ans n’aurait pas enfanté 3 infirmières avant de quitter. Le fait d’avoir gardé tout ce beau monde plus longtemps n’aurait pas incité d’avantage nos jeunes à se diriger vers les hôpitaux.

Le geste du Parti Québécois à l’époque, visait une amélioration du budget québécois et l’atteinte du déficit zéro. Une intention noble mais qui représentait tout de même une erreur de taille, tant dans le domaine de la santé que pour la réputation de l’administration Bouchard. M. Charest a déjà profité des erreurs du P.Q. en 2003. Il en redemande en 2007. Il nous prend pour des imbéciles en nous ramenant toujours la même chanson. Il évite ainsi de reconnaître une fois de plus, que les objectifs promit durant la campagne précédente n’ont pas été atteints. Le problème en santé existe, il est bien réel. Je crois sincèrement qu’il aurait fini par apparaître peu importe le partie politique au pouvoir entre 1995 et 2003. Maintenant, ce que je souhaiterais comme premier ministre, c’est un adulte responsable qui travaille d’arrache pieds mais ce que je souhaite surtout, c’est un homme qui arrête de pointer du doigt son voisin comme le ferait un petit enfant en culotte courte.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

M. Verdon, le référendum a eu lieu en 1995. Jacques Parizeau s'est retiré. Lucien Bouchard l'a remplacé et a eu comme objectif le déficit zéro. Les départs à la retraite ont eu lieu en 1997.

Votre analyse est juste. Des médecins et des infirmières ont pris leur retraite quelques années plus tôt que prévu. Mais en 2003, plusieurs de ces retraités auraient déjà pris leur retraite de toutes façons.

Vous avez raison de dire qu'on a accéléré les remplacements. Par exemple, dans mon cégep, il y a eu deux groupes de 30 élèves en Soins infirmiers au lieu d'un seul groupe car il y avait des besoins d'infirmières.

Alors expliquer les problèmes actuels dans les urgences par les décisions de Lucien Bouchard en 1997, ça ne tient pas la route et vous avez raison d'en être offusqué.

Que les libéraux prennent leurs responsabilités...et le blâme. D'une façon plus large, la philosophie des libéraux (si on peut qualifier de philosophie un tel simplisme), c'est que quand ça va mal, c'est le Parti québécois qui est responsable et que, quand ça va bien, c'est grâce aux Libéraux.

C'était particulièrement flagrant et insupportable à la période des questions à l'Assemblée nationale.
Il y a un gars qui s'appelle MIchel Guitard qui a été engagé à 180,000$ par année plus un compte de dépenses pour faire ce sale boulot qui corrompt la démocratie.

Vous avez vu Charest s'attribuer tous les mérites sur les millions d'Ottawa quand tout le monde sait que c'est le Parti québécois et le Bloc québécoois qui ont fait la lutte sur le déséquilibre fiscal. À ce manque de fairplay, ajoutez les promesses non tenues de baisses d'impôts que Charest a le culot de reprendre en 2007 et vous aurez une explication du ras-le-bol de l'ouvrier de Varennes.

L'honnêteté intellectuelle n'est pas la principale qualité des Libéraux. Ce sont des parvenus qui s'imaginent que le pouvoir leur revient de droit divin.