samedi 27 janvier 2007

RÉPONSE À UN IMMIGRANT DU QUÉBEC

Réponse de M. Serge Verdon à M. Vahid Agha suite à un texte paru dans la rubrique Politique Québec-Canada du FORUM politiquebec
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M. Vahid Agha a écrit:
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Comme j’avais promis auparavant, je lance cette rubrique pour discuter avec vous le souverainisme au Québec. Pourtant, j’aimerais souligner le fait que je présenterai mes idées en tant qu’un immigrant qui s’est récemment fixé au Québec. Si vous pensez que je me plains de beaucoup de choses au Québec et que je dois abandonner cette province (comme un raciste parmi vous qui s’appelle Lansquenet a énoncé dans sa réponse à mes questions dans une autre rubrique), vous simplement évitez le problème puisque ce n’est pas la façon les provinces anglophones réagissent à dissentiment. Par conséquence, vous pouvez clairement vous rendre compte de la raison pour laquelle les provinces comme Ontario et Colombie Britannique profitent de la prospérité tandis que la province de Québec n’a jamais pu s’adapter aux nouveautés technologiques et pensées modernes du monde. C’est indéniable que les trucs des anglais durant l’arrivée des français an Amérique du Nord vous ont empêché d’atteindre la stabilité (comme l’époque jusqu’à la révolution tranquille nous le montre). Cependant, on ne peut plus attribuer tous aux anglais depuis que le Canada est devenu un état bilingue sous le leadership de Trudeau. Le Québec en a bénéficié énormément.
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Je voudrais présenter mon analyse d’une perspective économique et sociale. Commençons avec l’économie : Comme vous en êtes au courant, la province du Québec dépend des investissements extérieurs pour améliorer son économie. Une comparaison simple entre la majorité des états américains et canadiens exhibera le fait que le Québec soit économiquement derrière ces états . J’ai toujours été étonné d’entendre les défenseurs de souverainisme dire que des que le Québec devient un état indépendant, il sera une nation qui va prospérer économiquement. Quand je leur pose la question de « sur quoi l’économie québécoise peut s’appuyer » après l’indépendance, tous me disent que « Hey, nous avons de l’Hydro ! ». Oui, c’est vrai, le Québec a de l’Hydro, mais est-ce soi-même suffisant pour apporter la prospérité ? Pour prendre son essor économique, le Québec doit trouver des façons d’être attrayant aux investisseurs. C’exigerait également l’arrivée des immigrants à votre terre pour vous apporter la richesse culturelle ainsi que vous fournir le main d’œuvre dont la province du Québec aurait besoin pour améliorer son économie.
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Vous avez tout le droit de dire que « Hey, nous n’avons pas besoin des immigrants » ou « ces immigrants volent des boulots de nous et ils ne peuvent pas se bien intégrer à notre culture et notre société ». Ce qui je trouve incroyable c’est que dans ce forum, les gens n’ont pas l’air d’avoir de patience d’être critiqué par les immigrants . Ca me fait douter votre compréhension de démocratie. Dans les démocraties, les gens ne sont pas privés de droit de critiquer les choses. En fait, les nouvelles perspectives que les immigrants apporteront à votre terre vous permettront à vous bien développer culturellement et économiquement (ici, le mot vous s’applique au Québécois, pas à l’ensemble du Canada). Ceci dit, je trouve que les provinces comme l’Ontario et la Colombie Britannique ont atteint la prospérité pour avoir créé un milieu magnifique pour les immigrants. Pourrions-nous dire la même chose pour Québec ?
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Pourtant, pourquoi est-ce que les immigrants du Québec qui se sont installés principalement à Montréal n’endossent pas le souverainisme du pays ? Vous pourriez m’accuser jusqu’à l’éternité en me disant que je doit me sentir chanceux pour étant venu ici au lieu de rester dans mon pays natal, mais ça vous fera échapper à la réalité. Pourtant, ce n’est ne pas seulement les immigrants qui se sont rendus compte d’un avenir sombre qui entourera le Québec après son indépendance. Vos propres intellectuels et les gens bien instruits quitte cette province grâce aux problèmes ignobles qu’ils rencontrent dans la mentalité québécoise. Le site web suivant le démontre très clairement :
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Par ailleurs, vous pourriez toujours réagir à la réalité en course d’une façon suivante :
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* Vahid, ça sonne hindou... et les probabilité qu'un hindou écrive en français...
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* Traiter faussement une personne de minable et de raciste ne se fait pas…
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* Va dont vivre en Afghanistan peut-être qu'après tu nous apprécieras…
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* Ha Ha! In your face!...
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* Arrêtez de lui répondre, c'tun troll!!...
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Avec les réactions ci-dessus qui évoquent une immaturité démocratique, je me demands comment vous pourriez établir un état de prospérité même après votre séparation du Canada. Ce qui je trouve tout à fait étrange, c’est que chaque fois que je discute un sujet controversé avec les anglophones du Canada, je peux avoir une discussion plein de maturité ; en d’autres mots, je ne suis pas critiqué pour avoir tenté les critiquer.
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Pour ceux qui se demandent la raison pour laquelle je me suis installé au Québec malgré que j’ais l’air d’être un ardent détracteur de beaucoup de choses dans cette province : J’aime cette province et je crois fortement que cette province possède le potentiel de prospérer dans plusieurs domaines si la mentalité ici change. Je suis fasciné par l’identité bilingue du Canada qui je totalement respecte. Cependant, dans vos luttes interminables de prévenir le choc démographique du Québec (Comme le magasine de L’Actualité l’avait intitulé, Un Québec Léger, Léger), vous devriez changer votre mentalité et vous adapter aux réalités du monde. Pour réussir au marché concurrentiel du l’Amérique du Nord, le Québec doit adopter l’immigration comme un composant incontournable de ses politiques futures.
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Alors tout le monde, n’hésiter pas à vous moquer de moi s’il vous plait. En évitant de voir la réalité, je ne serai pas la personne perdant cette bataille de prospérité…..Je peux toujours retourner en Ontario….
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M. Serge Verdon a écrit:

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J’ai adoré vous lire M. Vahid Agha… Tout d’abord, laissez-moi vous félicité d’avoir émis votre opinion dans un superbe français. J’ignore depuis combien de temps vous habitez le Québec mais laissez-moi vous dire que vous vous exprimez déjà beaucoup mieux qu’un nombre très important d’anglophone qui habitent la province depuis toujours.
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Vous mettez beaucoup d’emphase M. Vahid Agha sur les gens qui se moquent de vous et vous ne devriez pas. Dans toutes les villes, dans toutes les provinces et dans toutes les pays du monde, il y aura toujours quelqu’un pour dénigrer votre opinion, qu’elle soit blanche ou noire. C’est donc très important de se tenir bien droit et surtout, éviter de jouer la carte du petit immigrant minoritaire incompris. Vous êtes d’abord et avant tout un être humain à part entière et votre nouvelle terre s’appelle le Québec. Vous avez droit à vos opinions et personne ici, n’est en droit de vous forcer à suivre une ligne de pensée. Cependant, la liberté d’expression donne à tous le monde le droit de critiquer ou même ridiculiser une opinion. J’avoue que c’est parfois déplaisant mais c’est ainsi. Vous auriez tort je crois de généraliser en pensant que l’opinion de quelques individus reflète l’ensemble de la population du Québec. J’ose espérer que vous habitez la province depuis suffisamment de temps pour être en mesure de comprendre que le Québec est avant tout une merveilleuse terre d’accueils pour tous les gens du monde.
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Il est faux M. Vahid Agha de penser que la seule richesse du Québec se situe au niveau de l’électricité. Les forêts sont omniprésentes ici. Immenses, majestueuses, parsemées de milliers de lacs et de rivières, elles jouent un rôle de premier plan, tant du point de vue économique, social qu'environnemental. L'histoire minière de la province remonte pratiquement à la découverte de l'Amérique du Nord, alors que Jacques Cartier avait cru avoir trouvé des diamants et de l'or à Québec, sur le flanc du cap Diamant. La découverte du premier gisement de plomb, en Abitibi-Témiscamingue, remonte à 1686, Ce même gisement est exploité pour le plomb, le zinc et l'argent dans les années 1890. Plus tard, c’est l’amiante qu’on exploitera dans différents coins du Québec.
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Vous me faites sourire M. Vahid Agha lorsque vous mentionnez, site Internet à l’appui, que nos intellectuels quittent le Québec pour se réfugier ailleurs au Canada, aux États-Unis ou autres continents dans le seul but de fuir une province en déroute. 59 témoignages de personnes qui ont quittés le Québec, 129 de personnes qui voudraient le faire et 22 qui veulent revenir. Un argument un peu faible, vous ne trouvez pas ? Partout dans le monde, les gens quittent leur pays pour différentes raisons. N’en n’êtes vous pas la preuve ?
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Vous êtes important pour moi M. Vahid Agha parce que vous partagez maintenant mon pays natal qu’est le Québec. Je vous demanderais avec toute la gentillesse du monde de laisser les ignorants vous insulter sans broncher et prendre la place qui vous revient dans ce pays qui est maintenant VÔTRE. Je vous demanderais également de chercher à comprendre ce qui pousse tant le Québécois de souche à vouloir prendre les rênes de sa destinée. OUI nous sommes différents du reste du CANADA mais vous seriez dans l’erreur si vous pensiez que c’est la seule raison pour laquelle nous voulons faire du Québec un pays. Nous sommes en mesure de cohabiter avec les gens de tous les pays du monde, Montréal est une des villes les plus cosmopolites et elle le restera. Vous avez parfaitement raison lorsque vous mentionnez que l’immigration apportera une dimension économique et culturelle encore plus riche à notre territoire.
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Nous sommes également en mesure de cohabiter avec le Canada anglais lorsqu’il est seulement question de la langue ou des différences. Cependant, la question de la souveraineté est beaucoup plus importante qu’une simple question de différences. Il faut se demander si les dix provinces du Canada n’aurait pas la capacité de transiger entre elles mais tout en s’autogérant sans passer par un gouvernement central fédéraliste. La superficie du Canada est beaucoup trop grande pour être administré par un gouvernement central unique. Dans tout le monde entier, seul la Russie et les États-Unis d’Amérique ont des territoires aussi vastes à gérer. Si le mot "évolution" indique une transformation graduelle et progressive, où serait le mal de modifier en cours de route la ligne de pensée dictée par les fonfateurs du Canada il y a de celà 500 ans ? Sommes-nous obliger de poursuivre la vision et l'idéal de nos ancêtres ou est-ce que le bien-être de tout les canadiens prime d'abord et avant tout en ce vingt et unième siècle ? Faut-il vous rappeler que la Russie a éclaté, que sa population vit dans la pauvreté et que les américains pataugent dans une corruption irrécupérable ? Les 45 premières minutes du documentaire Fahrenheit 9/11 de Michael Moore, un américain par surcroît, nous présentent clairement la possibilité que les élections américaines aient été truquées. Si cette possibilité devient réelle, la démocratie n’existe plus. Nous n’avons pas encore atteint le degré de corruption des américains mais les derniers scandales canadiens tentent à démontrer que le problème est bien présent malgré un bassin de population moindre. Surtout, les derniers scandales indiquent qu’autant du côté du gouvernement que du côté de la population, le problème est banalisé. Nous trouvons normal et acceptable la corruption chez les hommes qui dirigent notre peuple. Ça, mon cher monsieur, c’est le début de la fin… Les gens ont peur M. Vahid Agha. La vertu des scénarios catastrophiques, c'est qu'ils sont invérifiables et que, pour les tester, il faudrait procéder au changement. Ils sont efficaces parce qu'ils jouent sur le sentiment d'incertitude et sur la crédibilité de ceux qui les tiennent, soit les économistes et les hommes d'affaires.
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Devons-nous attendre que la détérioration prenne l’ampleur de celle vécue par nos voisins du sud ? Nous ne sommes pas des imbéciles M. Vahid Agha et nous savons très bien que la corruption existera aussi dans un Québec souverain, mais en supprimant un gouvernement, nous augmentons nos chance de diminuer le fléau qui se propage de l’océan Pacifique à l’océan Atlantique à l’heure actuelle. L’argent que nous déboursons en impôt au fédéral demeurera ici et sera investi ici et nulle part ailleurs. Elle sera aussi manipuler par beaucoup moins de fonctionnaires. Lorsque vous mentionnez que vous prévoyez un avenir sombre pour un Québec indépendant, vous démontrez non seulement un manque de confiance envers l’ensemble du peuple québécois, mais également un manque de confiance envers vous-même et tous les nouveaux québécois d’origines étrangères à venir M. Vahid Agha. Avant d’être Canadien ou Québécois, nous sommes des hommes et des femmes capables de gérer notre propre économie, notre propre destinée. Nous avons besoin de vous M. Vahid Agha, nous avons besoin que vous puissiez penser, ne serait-ce qu’un instant qu'il ne s'agit pas ici d'un rêve réalisable ou non, mais bien de d'une intention par un peuple de se prendre en main grâce à un effort soutenu de tous et chacun. Nous avons besoin que vous remplaciez la peur par des idées constructives qui seront bénéfiques à votre nouveau pays, un Québec libre et fort.
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Serge Verdon (Sept de Montréal)
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POURQUOI LA SOUVERAINETÉ ?
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1. Parce que le Québec a tous les attributs d'un pays
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Sur plus de 200 pays, 18 seulement ont un territoire plus grand que celui du Québec, lequel couvre une superficie de 1,6 million de kilomètres carrés. Le Québec, c'est plus de 3 fois la France et 5 fois le Japon.
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Avec ses 7,4 millions d'habitants, le Québec se compare à des pays comme la Suisse (6,8 millions), la Norvège (4,5 millions), le Danemark (5,1 millions) et la Finlande (5,6 millions). En fait, sa population est supérieure à plus de 120 pays siégeant à l'ONU.
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La taille de l’économie québécoise se compare à celle de plusieurs pays européens, notamment la Finlande, la Norvège, le Danemark, la Suisse, l’Autriche et la Suède. Son produit intérieur brut dépasse les 188 milliards de dollars et son PIB par habitant surpasse de 5% la moyenne de l’OCDE.
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Le Québec est à proximité du plus grand marché mondial : dans un rayon de 1 000 km autour de Montréal, on compte plus de 100 millions de consommateurs.
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2. Pour relever le défi de la mondialisation
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En tant que province, le Québec subit la mondialisation. État souverain, il se donnera la capacité d’agir. C’est ce qu’ont compris des dizaines de nouveaux pays membres de l’Organisation des Nations unies qui, depuis les dix dernières années, s’épanouissent à l’échelle de la planète.
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26 nouveaux pays se sont joints à l’ONU depuis dix ans. Qu’attend le Québec ?
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1992 : Bosnie-Herzégovine, Croatie, Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, République de Moldova, Saint-Marin, Slovénie, Tadjikistan, Turkménistan
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1993 : Andorre , Érythrée, Macédoine, République slovaque, République tchèque, Monaco
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1994 : Palaos 1999 : République de Kiribati, République de Nauru, Royaume des Tonga
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2000 : Tuvalu
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2002 : Suisse, Timor Oriental
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2006 : Montenegro
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Liste des 192 États Membres de l'Organisation des Nations Unies et date à laquelle ils ont été admis comme membre de l'Organisation.
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La souveraineté est un passeport vers l’international. En effet, la voix du Québec doit être entendue dans les organisations internationales et elle ne le sera pas tant qu’il sera réduit à un statut de province sous tutelle canadienne.
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Des décisions majeures, qui touchent directement les Québécoises et les Québécois, seront prises aux tables internationales où le gouvernement central du Canada prétend nous représenter. Le Québec doit y être en tant que nation qui parle en son nom.
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3. Parce que le Québec a les moyens de faire la souveraineté
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Les appréhensions inspirées par la situation budgétaire et économique prévalant en 1995 ont freiné l’élan vers la souveraineté. À cette époque, le Québec sortait péniblement d’une récession économique. Une étude actuarielle évaluait alors le déficit d’un Québec souverain à plus de 15 milliards de dollars.
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Aujourd’hui, un Québec souverain serait dans une situation de surplus budgétaire avant même que ne soient réalisées les économies découlant de l’élimination des dédoublements et des chevauchements fédéraux. Et cela, en raison des formidables efforts de redressement budgétaire qu'ont fait les Québécoises et les Québécois pour atteindre le déficit zéro.
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Le Québec joindrait le concert des nations fort d’une situation économique enviable qui le place parmi les vingt pays les plus riches au monde.
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Depuis 1995, le Québec ne cesse de surprendre par le dynamisme de son économie, sa performance dans des secteurs de pointe, la croissance de ses investissements, la progression de ses exportations et la formidable poussée de l’emploi.
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Cette incontestable réussite économique n’est pas seulement un puissant antidote à la peur distillée par les fédéralistes, c’est l’un des meilleurs arguments pour un Québec souverain.
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4. Pour réaliser notre projet de société
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Un Québec souverain se réalisera pleinement en fonction de ses propres valeurs. Il n’aura plus à se soumettre à des lois ou des normes pancanadiennes qui font fi de son identité, car il aura les pleins pouvoirs législatifs.
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Par exemple, Ottawa empêche le Québec d’offrir un programme de congés parentaux adapté aux nouvelles réalités du travail. Ce programme nous permettrait pourtant d’avancer vers une société plus juste.
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5. Parce que le Canada est incapable de se réformer
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Ce que nous avons vécu depuis 1995 démontre – si besoin était – que le fédéralisme canadien est incapable de s’ajuster à la volonté des Québécoises et des Québécois de mieux maîtriser leur destin.
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Au contraire ! Non seulement, Ottawa refuse de reconnaître l’existence du peuple québécois et tente de lui nier, avec l’inique loi C-20, le droit de disposer librement de son avenir, mais il ne cesse de réduire la marge de manœuvre et l’autonomie du Québec. Chaque jour, le Canada devient plus unitaire. Et le gouvernement fédéral se sert de ses surplus pour tenir la dragée haute aux provinces, étranglées par leur situation budgétaire.
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L’entente sur l’union sociale canadienne est l’exemple parfait du préjudice que subit le Québec en tant que province. Signée en février 1999 par le gouvernement fédéral et les provinces du reste du Canada, malgré l’opposition ferme du Québec, elle prévoit une reconnaissance aussi explicite qu’inédite du pouvoir fédéral de dépenser, ce qui permet à Ottawa d’empiéter impunément dans les champs de compétence des provinces.
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Cela ouvre toutes larges les portes à des initiatives comme celle de la Fondation des Bourses du millénaire, créée par le gouvernement de Jean Chrétien sans tenir compte du régime québécois d’aide financière aux étudiants.
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6. Parce que l'argent d'Ottawa, c'est notre argent !
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Pendant que les surplus s’accumulent dans les coffres d’Ottawa, le Québec fait face à des dépenses essentielles qui croissent à un rythme dangereusement élevé.
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C’est notamment le cas en santé, car le vieillissement de la population entraîne une demande accrue de services. La santé représente actuellement 40% du budget québécois et on estime qu’en 2010, cette proportion atteindra les 50%. La souveraineté permettra de récupérer les quelque 33 milliards de dollars de taxes et d’impôts versés par les Québécoises et les Québécois au gouvernement fédéral, ce qui dégagera une marge manœuvre pour investir en santé.
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Bref, un Québec souverain pourra gérer l’ensemble de ses recettes fiscales en fonction de ses propres intérêts.
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7. Parce que la Cour suprême a reconnu la légitimité du projet souverainiste
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Malgré les espérances et les pressions du gouvernement de Jean Chrétien, l'avis de la Cour suprême rendu en 1998 a, somme toute, validé la démarche proposée lors du référendum de 1995. Le gouvernement fédéral et le reste du Canada se sont vu imposer l'obligation de négocier avec le gouvernement du Québec au lendemain d'un vote référendaire favorable à la souveraineté.
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Et le Québec n'est nullement lié par la loi fédérale C-20 concocté par Stéphane Dion. Cette loi inique n'est qu'une tentative d'Ottawa de se soustraire à l'expression démocratique du peuple québécois et à l'obligation constitutionnelle de négocier de bonne foi les modalités d'accession du Québec à la souveraineté.
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8. Pour une nouvelle relation de confiance avec les Premières nations
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Les ententes de partenariat que le Québec a établies avec les Premières nations ont éliminé un obstacle possible à l’accession à la souveraineté, car l’opinion internationale est très sensible aux droits des minorités. Or, comme le constate le professeur Bradford W. Morse dans une mise à jour d’une étude de la Commission Bélanger-Campeau, la feuille de route du Québec en la matière est impressionnante par rapport à celle des autres provinces canadiennes et d’autres pays.
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Le 24 octobre 2001, le grand chef des Cris, Ted Moses, a déclaré : «Nous, les Cris, sommes des résidents permanents et nous continuerons de vivre dans le nord du Québec peu importe ce qui arrivera. Si le Québec devient souverain, nous ne bougerons pas.» On ne saurait être plus clair !
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9. Pour relever le défi démographique
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Un Québec souverain pourra gérer l’immigration et la citoyenneté, améliorer le pouvoir d’attraction du français comme langue commune et ainsi faciliter l’intégration des Québécoises et Québécois issus de l’immigration à la nation québécoise.
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L’apport particulier des nouveaux arrivants ajoute à notre qualité de vie collective et favorise l’ouverture de notre société sur le monde. Mais il faut aussi faire en sorte que ces nouveaux concitoyens développent un sentiment d’appartenance au Québec, qu’ils se sentent Québécois.
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Dans un Québec souverain, les nouveaux arrivants ne seront plus confrontés à deux modèles identitaires concurrents :
l’un, canadien, prétendument fondé sur le bilinguisme et le multiculturalisme, mais qui, dans les faits, ne produit qu’une assimilation inexorable à la majorité anglo-canadienne; l’autre, québécois, valorisant la langue française comme langue publique commune et la citoyenneté québécoise.
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On mettra ainsi fin aux distorsions dans les symboles, les orientations politiques et les actions qui ont pour effet de multiplier les tensions identitaires.
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10. Pour consolider et faire prospérer notre identité culturelle propre
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Le Québec est le seul territoire d'Amérique où la langue et la culture française reposent sur des assises suffisamment solides pour que le français ne recule pas. Partout ailleurs au Canada, l'irrésistible mouvement d'assimilation cause des ravages incessants et irréparables.
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Toutefois, plus de 25 ans après l'adoption de la Charte de la langue française, la situation du français demeure fragile, notamment sur l'Ile de Montréal. Plusieurs dispositions importantes ont été successivement invalidées par les tribunaux canadiens.
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À l'aube de ce nouveau siècle, il est temps que le Québec se définisse clairement comme une terre de langue française et de culture québécoise et que son gouvernement puisse procurer à cette langue et cette culture la protection et les ressources nécessaires à leur plein épanouissement.

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